On appelle scholies homériques les annotations qui accompagnent le texte d’Homère dans un grand nombre de manuscrits, et qui sont situées dans les marges (on parle alors de scholies marginales) ou entre les vers d’Homère (on parle alors de scholies interlinéaires).
Pierre Chantraine, dans le Dictionnaire Etymologique de la Langue Grecque (Paris, Klincksieck, 1999), écrit , s. v. σχολή :
« “loisir, temps libre” […] ; σχολή peut désigner ce à quoi l’on emploie son temps ou ce qui mérite qu’on l’emploie, d’où par une évolution remarquable “étude”, cf. Pl. Lois 820 c, où le mot s’applique à des discussions scientifiques par opposition aux jeux, Arist. Pol. 1323 b ; d’où finalement dans le grec hellén. et tardif “étude, école philosophique” […] ». Dérivés : « σχόλιον “explication, commentaire, scholie” (hellén. et tardif), avec les composés σχολιο-γραγέω (Or.) et –ποιέω (Epiph.) ; d’où le diminutif -ύδριον (Tz.), σχολιάζω “écrire des commentaires” (Lyc.), -αστής “commentateur” (Eust., etc.) ».
Fondamentalement, le σχόλιον (avec suffixe diminutif en -ιον ) a donc à voir avec l’étude et le milieu scolaire (ou, pour être plus exact, le monde de la philologie) ; la scholie, c’est une « petite étude », d’où une explication ou un commentaire que l’on fait sur quelque chose qui le mérite.